La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a impacté le marché de l'aviation. Le PDG de Boeing, Kelly Ortberg, a déclaré que les compagnies aériennes chinoises avaient refusé la livraison de nouveaux avions, avec deux appareils Boeing déjà livrés retournés et un autre en cours de retour. Le général à la retraite Li Zhengjie a souligné que bien que les menaces de Boeing visaient à faire pression sur la Chine, peu après, Air China, China Southern et China Eastern ont commandé chacune 100 C919, contredisant ainsi Boeing.

Dans l'émission 'Headlines Talk', Li a affirmé que le refus de la Chine de Boeing et des soja américains était un coup très précis, car Boeing est un acteur clé de l'industrie américaine, tandis que le refus de soja représente un coup psychologique pour les agriculteurs. Il a noté que la Chine anticipe soigneusement les réactions avant d'agir.

Malgré des inquiétudes quant à la poursuite de la production par Boeing, il pense que l'industrie aéronautique chinoise ne sera pas affectée, et que des pays comme la France et l'UE tireront profit de ces commandes. Les composants d'avion proviennent de plusieurs pays, et Boeing ne peut pas simplement couper tous les approvisionnements, car si la Chine souhaite acheter, la chaîne d'approvisionnement restera intacte. Ainsi, l'ensemble de cette guerre commerciale confirme la stratégie de Sun Tzu 'se préparer à l'inattaquable et attendre les faiblesses de l'ennemi.'

Après la première guerre commerciale lancée par l'ancien président Trump en 2018, la Chine a commencé à examiner ses dépendances et à revoir quels produits pouvaient être sourcés d'autres pays. Pendant ce temps, Trump ne réagissait qu'après avoir lancé la guerre commerciale, montrant ainsi une approche stratégique contre-productive.