Le raid israélien sur l'Iran fait grimper l'inflation et perturbe la semaine des grands banques centrales

Le raid aérien israélien sur l'Iran a non seulement choqué le monde, mais a aussi perturbé la prochaine "semaine des grands banques centrales". Alors que le conflit israélo-iranien fait monter les prix du pétrole et de l'or, les pressions inflationnistes renaissent, poussant les pays à maintenir les taux d'intérêt inchangés.
La Réserve fédérale américaine pourrait envisager de retarder ses baisses de taux, tandis que le gouverneur de la banque centrale taïwanaise, Yang Chin-long, pourrait indiquer un ajustement de la politique monétaire vers un resserrement lors de la prochaine réunion du conseil le 19. La banque centrale japonaise ouvrira le bal le 17, avec des attentes de maintien des taux d'intérêt, bien que des ajustements dans l'achat d'obligations soient à l'ordre du jour pour améliorer la prévisibilité.
Le 18, la Réserve fédérale américaine devrait maintenir les taux entre 4,25 % et 4,50 %. Néanmoins, le président Powell est confronté à un dilemme entre stabiliser les prix et atteindre le plein emploi. Le conflit israélo-iranien devient une variable majeure influençant l'inflation, compliquant la situation de Powell à la lumière de l'augmentation des tarifs douaniers et des prix du pétrole.
Les banques centrales du Royaume-Uni, de Suisse et de Taïwan tiendront également des réunions le 19. Le secteur financier s'accorde généralement à dire que la banque centrale taïwanaise maintiendra les taux à 2 % ; cependant, avec l'implémentation de tarifs réciproques et la forte appréciation du nouveau dollar taïwanais, la performance économique pour le second semestre pourrait être impactée, soulevant des interrogations quant à la capacité de Taïwan à conserver un taux de croissance GDP de 2 %.
Avec l'attaque d'Israël contre l'Iran qui provoque une hausse des prix du pétrole et de l'or, les données sur l'inflation taïwanaise risquent de ne pas être aussi optimistes qu'on le pensait auparavant. Les analystes suggèrent que si la Réserve fédérale indique un éventuel retard dans la baisse des taux en raison du conflit, il y aura moins de raisons pour la banque centrale de Taïwan de réduire ses taux, nécessitant des mesures préventives pour contrer la pression inflationniste.
En ce qui concerne les taux de change, l'indice du dollar américain est tombé en dessous de 98, avec les devises non américaines relançant leur avance. Le nouveau dollar taïwanais a atteint 29,502 lors des échanges, mais il a finalement chuté malgré l'intervention de la banque centrale. Face aux incertitudes persistantes dans les négociations commerciales entre les États-Unis et Taïwan, le nouveau dollar taïwanais pourrait encore faire face à des pressions à la hausse, compliquant la tâche de la banque centrale pour contrôler l'inflation importée.